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Le gibet de Valangin - La Suisse mystérieuse-YEn-91SHlOE 

 

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Sourcier, le plus vieux métier du monde-dlI9TtuKUDs 

 

INFO DU JOUR ..............

Le 20/02/2022

 
L'histoire des pandémies oubliées : La grippe asiatique en France Elle est la seconde plus grande pandémie grippale de l'histoire du XXe siècle et frappe la France à l'hiver 1957-1958.Assez méconnue aujourd'hui,comment cette"crise"s'est-elle traduite à l'époque ? En quoi permet-elle de révéler le fonctionnement et les fragilités de la société française des années 1950' ? Des étudiants de l’Université du Massachusetts atteints de la grippe asiatique dans une infirmerie d’urgence.Le XXe siècle a connu trois grandes pandémies,chacune étant liées à chaque fois,car le virus grippal subit un certain nombre de mutations:depuis la grippe espagnole de 1918-1919,en passant par la grippe asiatique de 1957-1958 et la grippe de Hong Kong de 1968-1969.La Marche de l'histoire.La grippe "espagnole" de 1918-1919,la pire épidémie du siècle : série "Épidémie" - Épisode 2.La pire épidémie du siècle a longtemps été ensevelie dans le silence – c’est un mot qui est en l’occurrence plus juste que l’oubli.Sans doute étions-nous emportés par une vague d’optimisme : les grandes épidémies étaient,pensions-nous,derrière nous.Puis vinrent les grippes dites "asiatique et de Hong-Kong".Et surtout la pandémie du SIDA.Le premier colloque international sur la grippe « espagnole » se tient en 1998 au Cap,peu d’années après une conférence mondiale sur le SIDA.Ensuite,au temps d’H5N1,en 2005,on se préoccupa de reconstituer le virus.Il attaqua le monde en même temps que le premier conflit mondial redevenait une guerre de mouvement.Vingt pays étaient alors en guerre et avec les grandes nations européennes,leurs empires coloniaux.L’épidémie s’étendit d’autant plus vite que la censure imposait de la dissimuler à l’opinion et aux belligérants.La gestion en était confiée aux médecins militaires,les médecins civils étant devenus rares.Il est difficile d’imaginer aujourd’hui le chaos thérapeutique qui s’ensuivit.La grippe gagna par bouffées localisées.Elle connut deux répliques,pour employer le langage sismographique.Le bilan en est très difficile à faire.L’Asie fut la plus touchée.L’Afrique,en proportion,connut deux fois plus de décès que l’Europe.L’Océanie ne fut pas épargnée,hors certaines îles où,fait rare,la quarantaine collective fut efficace.Avant que le silence ne l’enveloppe,elle fut pourtant officiellement oubliée.Les sacrifiés d’un conflit retiennent nécessairement plus la mémoire que les victimes d’une pandémie.Le souvenir des premiers est porté par des groupes constitués en des lieux bien précis…La Grande Grippe 1918.La pire épidémie du siècle Histoire de la grippe espagnole.La Grande Tueuse.Comment la grippe espagnole a changé le monde.La grippe,ennemie intime.Itinéraire d'un virologue,de la grippe espagnole aux grippes aviaire et porcine.Progression de la grippe asiatique EN EUROPE.Selon les rapports parvenus à l'Organisation mondiale de la santé,l'épidémie de grippe touche à sa fin dans toute l'Asie où il se confirme que même dans les pays dont la moitié de la population a été atteinte,la maladie est restée bénigne,avec une mortalité très faible et des complications exceptionnelles.En revanche la maladie progresse en Amérique du Nord et en Europe.Des milliers d'enfants sont atteints dans le nord de l'Angleterre,où plusieurs écoles et un certain nombre d'usines ont été fermées.L'épidémie a fait son apparition en Belgique.En Hollande,5 à 25 % des mineurs du Limbourg sont atteints.En Italie,au Portugal,en Allemagne,en Yougoslavie et en Roumanie,un certain nombre de cas où le virus spécifique avait pu être identifié ont été signalés.Il semble que quelques cas suspects aient été dépistés en France,et les autorités prévoient que la maladie frappera environ 10 % de la population.Rappelons que cette grippe setraduit par une angine particulièrement douloureuse,avec migraine intense,nausées,douleurs musculaires et articulaires et fièvre élevée pendant trois à cinq jours.Elle n'a aucune gravité réelle dans sa virulence actuelle-chez les patients en bon état général.Elle peut cependant se compliquer chez certains sujets(enfants,femmes enceintes,vieillards,diabétiques et cardiaques) de manifestations pulmonaires dues à une surinfection microbienne.Chez tous les malades la convalescence est longue et s'accompagne d'une intense fatigue.Le traitement n'a rien de spécifique : repos absolu au lit,aspirine à haute dose,vitamine C et boissons abondantes.Son diagnostic précis peut être fait par l'étude au microscope des sécrétions nasales,montrant les altérations caractéristiques des cellules ciliées de la muqueuse,dues à la présence du virus.En dehors de la vaccination,il n'existe aucune méthode certaine de prévention de la maladie ; cependant certaines mesures d'hygiène s'appliquant en particulier aux enfants pourraient être prises dès à présent : éviter les lieux publics (grands magasins,cinéma, piscine) ; lavage soigneux des fruits et des crudités ; lavages fréquents des mains ; gouttes d'une solution désinfectante dans le nez et,le cas échéant,administration quotidienne de vitamines sous une forme quelconque.Ces précautions simples augmenteront les chances de ne point figurer parmi les quatre millions de malades que nous prédisent les autorités pour cet automne.Une crise" qui a été sous-estimée . Propagation et symptômes .La grippe asiatique est une maladie infectieuse due à un virus qui était jusqu'à ces années-là inconnu,et dont la propagation débuta très certainement au Japon ou à Hong Kong au mois d'avril. Les sources divergent.Elle s'est propagée tout au long du printemps 1957 en suivant les routes maritimes de la mer de Chine.Le virus parcourt la Chine,Taiwan,Singapour et Bornéo,il atteint ensuite l'Australie et l'Amérique du Nord avant de frapper véritablement l'Europe au cours de l'été 1957,en même temps que l'Afrique et l'Amérique.C'est à partir de la rentrée 1957,en septembre et en octobre que la France est frappée à son tour.d'après les renseignements communiqués par l'OMS "la grippe se traduit par une angine douloureuse,une migraine intense,des nausées,des douleurs musculaires et articulaires (courbatures),une fièvre élevée pouvant aller jusqu'à une semaine".Cela expliquerait pourquoi ce fléau est si méconnu aujourd'hui. En réalité,si nous comparons à la façon dont nous considérons aujourd'hui une pandémie,nous constatons que si la société française des années 1950 semble avoir été si peu alerte quant à la diffusion de la grippe asiatique,la presse et les témoignages de l'époque tendent à nous montrer que la société ne disposait guère des moyens suffisants pour considérer la pandémie comme une "crise sanitaire". Officiellement,elle semble n'avoir représenté qu'un simple épiphénomène (qui aurait pourtant provoqué de 11 000 à 100 000 morts en France et près de 4 millions dans le monde entier).La maladie se caractérise par un nombre élevé de cas mais aussi par sa relative bénignité et son faible taux de mortalité.L'épidémie ne justifie pas d'inquiétude particulière.Ce sont les mots prononcés à l'époque par le gouvernement le 17 juin 1957.Nous serions tenté de croire que le secrétariat d'État à la Santé publique,dans ses propos, minore la réalité sanitaire du virus grippal.Et que le traitement médiatique semblait particulièrement léger.Il n'en est rien,si ce n'est une certaine forme de fatalisme qui faisait encore partie des mœurs un peu plus de 10 ans après les ravages de la Seconde Guerre mondiale.Et la réalité sociétale qui était celle des années 50.Depuis le début du XXe siècle,la dernière grande pandémie que la France aie connue à ce moment-là,c'est la "grippe espagnole"qui avait sévi sur fond du terrible bilan humain occasionné en même temps par la Première guerre mondiale.Celle-ci aussi a été,sur le moment,considérée par ses contemporains comme un simple épiphénomène.Il a fallu attendre les importantes avancées techniques,technologiques et scientifiques qui sont venues progressivement jusqu'à nous pour apprendre à mieux appréhender les terribles conséquences de ces fléaux.Il est important de bien prendre en compte aussi les avis et les prescriptions du monde médical de l'époque qui ne se trouvaient pas plus alarmés que le corps médiatique et politique.Ceux-ci semblent très peu alarmants au premiers abords et traduisent au contraire l'incapacité du corps médical à pouvoir soigner thérapeutiquement le virus grippal alors inconnu.Un manque réel de moyens pour faire face à la pandémieC'est ce qui explique la raison pour laquelle on n'a jamais pu parler de "crise" qu'à postériori.Car il fallait encore avoir les moyens de (se) sensibiliser, de s'informer et de guérir un peu plus de 40 millions de Français avec des moyens thérapeutiques disponibles.On n'avait pas forcément conscience que ce manque de moyen pouvait présenter plus de risques sanitaires que prévu.Il fallait se résoudre à une forme de fatalité sanitaire:Pas encore de traitement thérapeutique spécifique et pourtant le secteur médical semblait sûr de lui,portant beaucoup d'espoirs,trop peut-être.Car s'il sera souvent répété que l'Institut Pasteur tente de mettre au point un vaccin contre la grippe asiatique qu'il promet dans un court délais,il n'en sera rien car le virus est profondément différent de celui de la grippe connue jusque-là (espagnole) qui était un H1N1.Celui-ci est un virus H2N2 et demande un certain nombre de recherches qui ne seront que véritablement concluantes que dans les années 1970 (comme le rapporte la démographe France Meslé de l'INED dans une étude menée en 2010) après la grippe de Hong Kong où un vaccin est élaboré.Le dernier datant de 1933 mais inefficace contre la grippe asiatique.C'est un virus nouveau face auquel la population est en majorité démunie et se trouve bien obligée de se persuader que ce n'est pas si dramatique que cela,se réfugiant dans une forme d'insouciance sanitaire en suivant des médications extrêmement simples faute de mieux.Les moyens thérapeutiques étant extrêmement limités voire inexistants pour soigner les malades, les services hospitaliers étaient loin d'être surchargés,c'est la raison pour laquelle, le préfet de la Seine affirmait le 18 octobre 1957 que "la grande majorité des cas sont soignés à domicile par des moyens simples.Dans certaines villes les hôpitaux temporaires qui avaient été préparés n'ont pas été utilisés".Les moyens de s'informer émergeaient seulement dites-vous que les médias de masse tels que Facebook, Instagram,Twitter,l'information en continue n'existaient pas à l'époque,ce qui change totalement le donne.Dans une étude menée en 2004, publiée dans la revue Hypothèses via Cairn,l'historienne Isabelle Gaillard affirme qu'en 1957 "50 % seulement des Français peuvent recevoir la télévision".En même temps commencent seulement à se diffuser les transistors pour écouter la radio où on le souhaite.Cette faiblesse des moyens d'information ne manque pas d’avoir un impact sur la sensibilisation à la santé publique.Le temps pris par la télévision et la radio dans la vie des Français étant extrêmement limité, les manières de communiquer en général,en plus des manques que nous avons cités plus haut, il est difficile de faire état d'une "crise" dans la conscience des Français.L'information passait essentiellement par la presse écrite.Pourtant le nombre de morts parlent d'eux-mêmes et redonnent plus significativement l'ampleur des ravages qu'elle a causés malgré des réalités qui ont masqué indirectement les conséquences de la maladie.Difficile de dénombrer le nombres de victimes : de 11 000 à 100 000 morts en France ?À l'échelle mondiale,l'Organisation mondiale de la santé table entre 1 à 4 millions de morts.Quant à la France,nous pouvons nous rapporter aux études menées par les démographes Louis Henry et Roland Pressat pour l'INED dans la revue Population en 1959.Ils proposent un tableau qui fait état du nombre de morts en France entre 1955 et 1958,et suivant les principales causes de décès.D'après ces chiffres,528 000 français seraient décédés en 1957 toutes causes confondues, quand la grippe aurait provoqué la mort de 11 899 morts à elle seule.Ces données établies peuvent être rapprochées avec une étude menée par l'institut national de la statistique (INSEE), relayée dans Le Journal du Canton d'Aubervilliers le 10 octobre 1958 (p 4) qui dénombre alors à ce moment-là 11 711 morts de la grippe asiatique.Dans une étude plus récente,en 2010,l'historienne France Meslé évoque 20 000 morts,ce qui semble plus vraisemblable si on prend en compte une certaine sous-estimation relative de l'époque.Un certain nombre de décès n'ayant pas forcément été enregistrés sous la rubrique "grippe" mais sous une autre cause de maladie.Plus récemment,Patrice Bourdelais,historien et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) rappelait sur RFI que l'épidémie avait fait "25 000 morts en décembre et 6 200 morts à la fin de l’épidémie en janvier 1957".Le nombre de morts précis reste encore très incertain et traduit bien la complexité,en histoire,de rassembler les sensibilités d'aujourd'hui à celles d'hier.Dix ans plus tard,le virus H2N2 a muté.Il s'appelle désormais H3N2.C'est la grippe de Hong Kong en 1969.Aller plus loin : Peste,choléra, grippe espagnole… Avant le Covid-19,ces épidémies qui ont traversé l'histoire.Voici ce que l'histoire nous enseigne sur la gestion et la réception des différentes épidémies qui ont marqué nos sociétés.Dans "La Marche de l’histoire",à l'heure du coronavirus (COVID-19),Jean Lebrun vous propose de remonter le temps en série pour mieux comprendre les enjeux liés à la propagation d'une épidémie.Des médecins,des officiers de l’armée et des journalistes en protection devant un hôpital où sont traités des malades atteints de la grippe espagnole,1918 Alors que l'épidémie du coronavirus suscite de vraies questions en termes de santé publique,qu'avons-nous à apprendre de l'histoire sur tous les fléaux passés qui ont marqué nos sociétés ? Les contextes sont différents en fonction des maladies qui ont marqué notre existence,mais le risque infectieux lui n'a pas disparu.L'épidémie du coronavirus interpelle notre culture épidémiologique,notre mémoire des infections et constitue un vrai test pour la démocratie.À l'heure du Covid-19,quelles réponses l'histoire peut-elle nous apporter pour essayer de mieux comprendre ? Épisode 1 : Marseille 1720 - 1722 : les sentinelles et les héros de la peste.Marseille est le principal port qui échange avec le Levant d'où un privilège commercial.C'est "le Grand Saint Antoine" (navire) qui y apporte la peste en mai 1720 : les marchandises contaminées provenant du Levant sont débarquées à travers tout le royaume,le personnel marin contribuant lui aussi à la contagion.Ce fut la dernière grande épidémie de peste enregistrée en France.Échevins et évêques s'improvisèrent médecins tant la foi fut considérée comme le seul recours face au fléau pestilentiel.Ce fléau fait entre 25 et 40 millions de morts d'avril 1918 au printemps 1919,davantage de victimes que celles causées par la terrible guerre des tranchées qui sévit tout en même temps.La grippe fait aussi partie de la guerre et l'épidémie se propage avec une rapidité et une violence extraordinaires,autant par la terrible guerre de mouvement que par les transports de troupes permanents par mer et par terre.Elle débarque en Europe via les troupes américaines, gagne le front puis la population civile de toute l'Europe,avant de contaminer le monde entier début 1919.Les épidémies, les pandémies interrogent toute une société dans ses représentations,dans sa capacité à faire face à une menace infectieuse,dans sa façon de questionner les différents moyens de communiquer,d'anticiper et d'apporter des réponses en termes sanitaires,en termes de prévention,en terme médical.Le coronavirus constitue un vrai test social et moral pour notre démocratie,notamment au niveau des moyens de mobilisation. Replongez dans cette fameuse pièce de théâtre de la fin du XIXe siècle,écrite par Henrik Ibsen (1828-1906),spécialiste pour faire surgir le scandale du moment.Un ennemi du peuple est sa pièce la plus virulente dans la critique sociale.Créée en 1883,elle est portée en France par le courant écologiste contemporain.La crise sanitaire que l'on vit aujourd'hui a beaucoup à s'inspirer de cette œuvre,quant aux enjeux épidémiologiques.Bienvenue dans une petite cité thermale sous la menace d'une épidémie (typhoïde) que vient révéler le médecin de l'établissement thermal.Le choléra se transmet en ingérant de l'eau contaminée par des déjections de personnes infectées et repose sur la défectuosité des systèmes d'arrivage et d'évacuation des eaux.C'est pourquoi il n'est toujours pas éradiqué aujourd'hui.À mesure qu'il se diffuse en Europe,au cours du XIXe siècle, il engendre une série d'émeutes et de soulèvements populaires. Naturellement, les préoccupations des dirigeants sont la protection de l'ordre public.Mais s’apercevant que les mises en quarantaines,les confinements sanitaires sont inefficaces tant ils provoquent des soulèvements,ils optent pour l'inaction.1918-1920-Quand un médecin prétendait avoir trouvé un remède contre la grippe espagnole.En 1919, <> prétend avoir trouvé un traitement médical à base de sérum antipesteux pour combattre la pandémie de grippe espagnole qui serait,selon lui,"cousine de la peste".Ses travaux de recherches déjà à l'époque,d'un véritable débat entre médecins.Dans l'émission Le Débat <> proposait d'interroger les différents enjeux de société que peut susciter une crise sanitaire,en particulier le monde scientifique en qui l'opinion publique place toutes ses croyances pour trouver un moyen d'endiguer rapidement et efficacement un tel fléau.Toutefois,si nous regardons en arrière,l'Histoire nous apprend que ce n'est pas la première fois que le monde de la science est mis à ce point sous pression lors d'une crise pandémique.Un questionnement presque consubstantiel à toute crise sanitaire.La grippe espagnole en est un parfait exemple tant elle constitue,toujours aujourd'hui,la plus grande catastrophe sanitaire de l'histoire.Contexte sanitaire de la grippe espagnole.Nous voici plongés entre 1918 et 1920. En France,cette pandémie grippale est d'abord perçue comme un simple épiphénomène au regard des désastres provoqués par la Grande Guerre depuis l'été 1914.Pourtant,la pandémie provoque une hécatombe bien plus déplorable (de 25 à 50 millions de morts dont 250 000 en France) que la guerre elle-même (10 millions de soldats tués).Peste,choléra,grippe espagnole..Avant le Covid-19,ces épidémies qui ont traversé l'histoire Les Français semblent bien plus préoccupés par le dénouement de la guerre que par un phénomène que la presse d'alors qualifie de "simple épidémie grippale banale (saisonnière),à la mode,bénigne,très contagieuse et dont les manifestations les plus dramatiques ne sont constituent que quelques rares cas".Ce n'est qu'à partir de septembre 1918 que le corps médical prend un peu plus conscience de la morbidité du virus dans une France désormais plongée dans ce qu'il faut bien appeler une double guerre. La grippe espagnole,cousine de la peste ? Mais alors que l'ensemble des médecins admettent,en grande majorité,qu'aucun moyen thérapeutique n'existe pour guérir les malades de la grippe espagnole,un certain docteur Folley affirme,dès octobre 1918,que l'injection du sérum antipesteux de Yersin (élaboré en 1898 par le bactériologiste, Alexandre Yersin, suite à la découverte du bacille de la peste) permet de soigner les malades atteints de la grippe pandémique,surtout lorsque les complications pulmonaires qu'elle est susceptible d’entraîner,surviennent.Alors que bon nombre de ses collègues jugent qu'elle est loin d'être inédite,estimant qu'elle présente les mêmes symptômes qu'une grippe saisonnière et rappelle les mêmes caractères que la pandémie de grippe russe de 1889-1890,Folley,lui,ne l'entend pas de cette oreille et s'inscrit à contre-courant de ce qu'il appelle "la médecine officielle" car c'est pour lui une "maladie infectieuse nouvelle et inconnue dans ses manifestations".En multipliant les recherches sur ses causes et ses effets potentiels, il en déduit que le virus grippal traduit une très nette similarité avec celui de la peste pulmonaire.Le 27 octobre 1918, une drôle d'expérience vient confirmer ses certitudes : au sein même de son cabinet du boulevard Saint-Germain,un rat, dont il avait badigeonné le museau avec des crachats sanguinolents provenant d'une malade,le mord au pouce gauche et lui inocule, de fait,le virus de la grippe.Il tombe rapidement malade et décide de prélever un peu de son sang au niveau du pouce pour tenter d'analyser les différents microbes qui composent le virus.Parmi ceux qui avaient déjà été relevés - dont celui de Pfeiffer (déjà connu depuis la grippe russe) - il prétend avoir découvert un bacille se rapprochant très sensiblement de celui de la peste.Son état se dégrade de manière inquiétante,et il entreprend, avec l'aide de son propre entourage,un essai clinique sur lui-même en s'injectant du sérum antipesteux.Un traitement médical qui semble avoir été un vrai succès : La guérison fut très rapide malgré le stade avancé de la maladie et l'intoxication profonde.La guérison était complète sans qu'il ne subsistât le plus léger symptôme.La preuve était faite : la grippe était vaincue.Un diagnostic qui semble perturber le monde scientifique.Alors que son diagnostic semble être confirmé par les nombreux succès cliniques qu'il rencontre sur les malades,il faut attendre février 1920 pour que ses travaux de recherche et son traitement médical fassent à nouveau parler de lui dans la presse de l'époque et ne traduisent un certain consensus autour de sa découverte.De nombreux médecins rejoignent le docteur Folley et rendent hommage à l'efficacité du sérum antipesteux de Yersin sur leurs malades.L'Ère Nouvelle,le 10 juillet 1920,nous informe que "plusieurs médecins qui ont suivi ses travaux et ont eu recours à son remède,s'en déclarent satisfaits".Mais ce soutien,apporté au docteur Folley par une certaine partie de la communauté scientifique,ne semble pas suffire à convaincre les grandes entités de recherches,telles que l'Académie des Sciences,la Faculté de Médecine de Paris ou l'Institut Pasteur,ni même les pouvoirs publics,à prendre en considération ce rapprochement entre peste et grippe pour mieux combattre cette dernière.Dans Le Populaire,du 4 février 1920, le docteur Hervé,qui soutient la méthode Folley,nous informe "qu'une note a pourtant été adressée à l'Académie des sciences,ainsi qu'un rapport à la commission d'Hygiène de la Chambre des députés,en février et mars 1919,mais sont laissés longtemps lettres mortes".Il faut bien le dire,à l’époque,qui pourrait croire que la grippe espagnole ait un lien quelconque avec la peste noire. Un tel rapprochement paraît inimaginable à ce moment de l'Histoire où la société est loin de prendre conscience que cette pandémie sera la plus désastreuse jamais connue.Et la peste est inconcevable.C'est une vraie querelle qui semble ainsi se dessiner dans la communauté scientifique à l'époque au sujet de la grippe espagnole.D'ailleurs dans l'entretien qui lui est consacré dans La Petite République,le docteur Folley confie que le directeur de l'Institut Pasteur,le docteur Émile Roux lui rit au nez lorsque,au tout début de ses expériences,il recherchait le microbe de Yersin,ce dernier lui certifiant, une première fois,que la maladie n'avait aucun lien de parenté avec la peste pulmonaire et qu'il pouvait donc stopper ses recherches. Mais alors que ses expériences sont concluantes, il s'empresse de lui faire part des bien-faits rencontrés avec le sérum antipestif.C'est à ce moment-là que la méthode de Folley semble révéler un drôle de conflit d'intérêt au sein de la communauté scientifique :En effet,le docteur Roux lui apprend que l'Institut Pasteur était déjà au courant des bienfaits du sérum avant que Folley en étudie les bienfaits,mais l'Institut aurait décidé,selon lui,de ne pas parler de son efficacité pour ne pas affoler la population : "Le Docteur Roux voulut,tout en reconnaissant l'existence du bacille,exiger de moi l'engagement d'honneur que je ne parlerais pas du sérum antipesteux parce que nous avions,me dit le docteur Roux,nous (l'institut),déclarés que la peste pulmonaire n'y était pour quoi que soit et que l'emploi du sérum antipesteux n'aurait d'autres résultats que d'affoler la population déjà si troublée [...] Il proposa de faire reconnaitre le microbe à l'Académie (en échange de) mon silence au sujet du sérum ou… rien du tout". Le Dr Folley insinue que l'Institut aurait choisi de ne pas faire connaitre sa découverte pour éviter de mettre à mal l'institution et la médecine officielle.Mais d'un autre côté on peut aussi se demander si cet échange entre les deux hommes a vraiment eu lieu ? Folley peut aussi avoir menti pour mieux faire valoir ses recherches sur le dos des entités officielles.De son côté,le docteur Hervé n'hésite pas, lui,à stigmatiser "la routine prétentieuse des savants officiels, aidée, dit-il,de l'inertie criminelle des pouvoirs publics".Il fait état d'une véritable mobilisation : celle "des médecins indépendants groupés au Syndicat de Médecine Sociale,décidés à éclairer l'opinion publique avec l'appui de la Fédération des Services de Santé de la CGT" quant à l'efficacité de la méthode Folley".La science officielle sembla se désintéresser totalement de la découverte sensationnelle de Folley pour la reléguer au rang des chimères.Tristan-Le-Roux, pour La Petite République (12 février 1920) Bientôt,le praticien et ses homologues le soutenant,demandent à ce que Jules-Louis Breton,ministre de l'Hygiène,de l'Assistance et de la Prévoyance Sociale - qui est au passage le tout premier ministre de la Santé de l'Histoire française - fasse procéder par des acteurs impartiaux à une enquête sur les résultats obtenus par l'administration du sérum antipesteux aux malades de la grippe espagnole.Le journal Le XIXe siècle, du 15 février 1920, rapporte que "le chef du cabinet du ministre de l'Hygiène a bien été mis au courant.Le ministre a convenu de la nécessité d'organiser de toute urgence le contrôle de la méthode d'application du sérum antipesteux pour le traitement et la guérison de cas de cette grippe espagnole". Latence de l'urgence sanitaire.Si le contrôle de cette méthode devait être fait dans les jours qui suivent cette annonce, dans des services hospitaliers et sous la haute autorité du ministre de l'Hygiène,nous perdons la trace du suivi de cette méthode.Il semble très peu probable,dans un tel contexte,que des précisions aient été données par la suite au corps médical et au public quant à son efficacité.Il est aussi très important d'avoir en tête l'idée que tous les moyens de l'époque sont employés et optimisés pour mettre fin à la Grande guerre.Le service automobile de la Croix-Rouge américaine près à prendre en charge des malades de la grippe,Missouri,octobre 1918.À lire  -  HISTOIRE Ce que les pandémies du passé peuvent nous apprendre sur les dangers du Covid-19 .La conscience d'urgence et de mise en place d'un système sanitaire n'émerge que progressivement au cours du XXe siècle,avec l'apprentissage progressif que fait la société française au gré des pandémies qui surviennent.Le premier virus grippal humain n'est isolé qu'en 1933,en Grande-Bretagne.Ce n'est que dans les années 1970 après l'expérience de la grippe asiatique (1957-1958) et de la grippe de Hong-Kong (1969-1970) que la vaccination contre les pandémies de grippe commence véritablement à se développer et à se perfectionner,et avec elle,les réseaux de surveillance sanitaire.Enfin,ce n'est qu'en 2004 que la séquence complète du génome du virus de la grippe espagnole a pu être reconstituée.Il y a certainement une chose que l'on peut concéder au docteur Folley,c'est d'avoir constaté,déjà à l'époque,qu'un certain lien pouvait être dressé entre les différentes pandémies dans la mesure où toutes impliquent,à différents degrés,des complications d'ordre pulmonaire avec des toux pouvant aller jusqu'à l'asphyxie....................................... 

CONCLUSION 
Le sérum de Yersin est un remède homéopathique utilisé pour prévenir et traiter la grippe, notamment chez les personnes à risque. Mais aussi, le rhume ou la bronchite. Posologie et conseils d'utilisation avec le Dr Albert-Claude Quemoun, pharmacien et chercheur.
Définition : qu'est-ce que le sérum de Yersin ?
Le sérum de Yersin est une souche homéopathique obtenue à partir d'une dilution du sérum anti-pesteux pour limiter les complications pulmonaires de la grippe. "C'est le Dr Alexandre Yersin qui a développé en 1894 le sérum anti-pesteux : celui-ci permettait le développement d'anticorps contre la peste en injectant la peste atténuée à des animaux. La peste pouvant donner des manifestations respiratoires, les homéopathes ont pensé à utiliser le sérum de Yersin pour stimuler la production d'anticorps en cas de pathologies graves des voies respiratoires, notamment lors de complications de la grippe", informe le Dr Claude-Albert Quemoun pharmacien et chercheur, Président de l'Institut homéopathique scientifique.
Composition
"Le sérum de Yersin provient d'anticorps d'animaux immunisés contre le bacille de Yersin, Pasteurella pestis. Aujourd'hui, les ovins, caprins et bovins ne sont plus utilisés pour fournir ce sérum. Actuellement il est d'origine chevaline ou porcine", précise notre interlocuteur.
Formes disponibles : granules, ampoules...
Le sérum de Yersin existe sous forme de granules homéopathiques, en différentes dilutions : 5CH, 7CH, 9CH, 15CH et 30 CH. On le trouve aussi sous forme de doses globules (composées de globules, toutes petites granules). "La dilution la plus utilisée est le 9CH" indique le Dr Albert-Claude Quemoun. Autres formes disponibles : suppositoires, ampoules, gouttes buvables, triturations en poudre orale.
Indications : contre la grippe, la bronchite, le rhume ?
"Le sérum de Yersin est utilisé par les homéopathes surtout en prévention des formes graves de la grippe, chez les personnes à risque : diabétiques, personnes âgées, enfants chétifs... Il est également utilisé en traitement curatif" explique le pharmacien. Il est souvent associé à la souche Influenzinum en prévention de la grippe elle-même, parfois aussi avec la souche Thymuline pour renforcer le système immunitaire. En traitement curatif, il est associé à d'autres traitements homéopathiques correspondant aux comportements spécifiques (soif, sensation de froid...). Il est également prescrit pour traiter des affections aiguës virales saisonnières au début des symptômes : rhino-pharyngites, bronchites...
Posologie
"En principe, la posologie du sérum de Yersin est une dose 9CH par semaine, seule ou en alternance avec Influenzinum, pendant un mois, en préventif ou en curatif, puis une dose 9CH par mois jusqu'à la fin de la période de la grippe, soit mars. Plus grave est l'infection et plus on monte les dilutions. En cas d'épidémie grave de grippe, la première dose sera de 9CH, la deuxième la semaine suivante de 12CH, et la semaine encore d'après de 15CH", indique le médecin. 

"Pour les personnes qui ont eu la grippe et des défenses immunitaires effondrées ou une complication grave pulmonaire, la posologie sera une dose de 15CH ou 5 granules de 15CH pendant trois jours consécutifs", ajoute-il. 

AVEN - IRES : baisser la garde est une erreur  d'après les informations Deltacron :que sait-on de ce nouveau variant ?
Ce vendredi 11 février, l’agence sanitaire britannique UKHSA (UK Health Security Agency) a affirmé avoir détecté chez des personnes contaminées « une recombinaison » des variants Omicron et Delta.Ces cas de Deltacron,comme l’appellent les médias,ont été placés sous « surveillance et investigation ».
Une recombinaison,c’est être infecté en même temps par deux variants.Et dans ce cas,il s’agit d’Omicron et du Delta. Toutefois, « il faut que les 2 virus soient vraiment dans la même cellule »,précise Étienne Simon-Lorière,membre de l’Institut Pasteur auprès du Parisien.

Ainsi, selon ce spécialiste, « cela peut donner un nouveau variant avec de l’ARN de l’un et de l’ARN de l’autre ».

Est-ce les premiers cas de Deltacron ?
Début janvier,Leondios Kostrikis, un professeur de l’Université de Chypre affirmait avoir découvert 25 cas de Deltacron.Toutefois,certains spécialistes ont émis des doutes sur la véracité des analyses.Cela « vient sûrement d’une contamination lors du séquençage »,avait écrit sur Twitter Maria Van Kerkhove,qui dirige la lutte contre la Covid à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce genre d’erreur peut « arriver à tous les laboratoires car ils utilisent de faibles niveaux de virus »,avait ajouté Tom Peacock, virologue à l’Imperial College.D’ailleurs, ce dernier a indiqué sur Twitter que cette fois-ci,c’était « complètement différent ».Les cas détectés par les autorités britanniques ont « l’air réels »,a-t-il ajouté.

Notons que pour le moment, on ne connaît pas encore le nombre précis de cas de Deltacron, les autorités britanniques ayant simplement indiqué à la presse d’outre-Manche qu’il était « faible ».De plus, d’autres cas ont été détectés en Australie.

Ce nouveau variant est-il dangereux ?
Pour Étienne Simon-Lorière qui a été interrogé par le quotidien francilien,il est « très peu probable » que ce nouveau variant associe les pires caractéristiques du variant Delta et d’Omicron,c’est-à-dire une forte contagiosité et une capacité à provoquer une forme grave de la Covid-19.

De même,le professeur Paul Hunter,expert en maladies infectieuses à l’Université d’East Anglia,a déclaré au Daily Mail que le Deltacron « ne devrait pas constituer une menace trop importante ».Si le nombre de cas de contamination lié au variant Omicron et au Delta diminue, « ce nouveau variant devrait avoir du mal à décoller », a-t-il ajouté.

Pour rappel,l’agence sanitaire britannique n’a toujours pas indiqué les symptômes du Deltacron.Elle devrait le faire dans les prochains jours.

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