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Art - Culture - Gnose :

Le 07/02/2018

ÉSOTÉRISME XXIe SIÈCLE.
PRÉSENCE VIVANTE DE LA CABALE
SYMBOLISME ET ART
LA ROUE. Une Image Symbolique du Cosmos
NOTE FUNÈBRE
http://www.symbolos-fg.com/note_funebre.htm

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http://www.contrelitterature.com/archive/2015/04/26/christianisme-cabale-5610758.html

http://adam-alchimie.org/le-roch-eternel-de-la-gnose/

https://ia800600.us.archive.org/31/items/LeRetourOffensifDeLaGnoseParJeanVaquie1984/Le%20Retour%20Offensif%20de%20la%20Gnose%20par%20Jean%20Vaqui%C3%A9%20(1984).pdf

http://www.vopus.org/fr/gnose/arts/leternel-principe-feminin-divin.html

https://www.cairn.info/resultats_recherche.php?searchIn=all&searchTerm="gnostique"

https://lalumierededieu.blogspot.fr/2016/05/gnose.html

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1950-la-revolution-de-bel-03-06-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1951-cours-zodiacal-29-03-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1952-catechisme-gnostique-29-03-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1952-le-livre-de-la-vierge-du-carmel-24-04-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1958-le-magnus-opus-28-04-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1961-introduction-a-la-gnose-29-04-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1963-la-gnose-au-20eme-siecle-MN1952a1963-15-04-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1964-grand-manifeste-gnostique-les-ecoles-esoteriques-26-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1965-la-science-de-la-musique-MN1965-11-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1965-le-livre-des-morts-20-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1967-le-collier-du-bouddha-MN1966-20-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1969-cours-esoterique-de-kabbale-09-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1969-cours-esoterique-de-magie-runique-MN1968-22-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1969-mon-retour-au-tibet-MN1969-09-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1970-le-parsifal-devoile-MN1970-08-01-2013.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1970-au-dela-de-la-mort-10-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1971-le-mystere-de-la-fleuraison-d-or-MN1971-22-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1972-en-regardant-le-mystere-26-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1972-les-trois-montagnes-MN1972-22-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1973-magie-christique-azteque-27-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1973-la-transformation-radicale-10-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1973-oui-il-y-a-l-enfer-le-diable-et-le-karma-MN1973-22-05-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1974-la-doctrine-secrete-de-l-anahuac-MN1974-23-06-2009.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1975-la-grande-rebellion-12-04-2003.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1977-les-reponses-d-un-lama-26-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1978-anthropologie-gnostique-26-04-2003.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1978-tarot-et-kabbale-10-08-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1980-pour-le-petit-nombre-29-03-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1983-la-pistis-sophia-devoilee-29-03-2007.pdf

http://gnosis.gnose.samael.free.fr/docs/1985-la-revolution-de-la-dialectique-26-08-2007.pdf

 

Médiathèque en ligne

Le 06/02/2018

Internet Culturale, cataloghi e collezioni digitali delle biblioteche italiane - spot 

 

 

 

 

 

 

Don inné - De la vocation du visionnaire devin

Le 05/02/2018

 

 

Venu de nulle part - il était livré à lui-même

Le 03/02/2018

 






















Bien des millénaires,de la naissance,les mysters sont parmi les hommes pour guider leur destinée.Livré à ses propres forces,l'homme ne cesse de connaître l'angoisse.Désormais muette,la GrandeNature lui dispute chacune de ses conquêtes et ne se laisse subjuguer un moment que pour mieuxlui ravir,à l'heure fixée,le fruit de siècles d'efforts.À peine la malédiction des forces cosmiques est-elleconjurée que d'autres menaces se dessinent;la guerre,la disette,la maladie,la vieillesse troublent sonfragile bonheur;la société qui le protège lui impose aussi ses contraintes;la foie lui parle du ciel en lui faisant entrevoir l'enfer.
Bientôt,dans sa conscience,l'humanité ne connaît plus de repos et son cœur se déchire de mille conflits de devoirs.Si chaque siècle de progrès consolide le règne humain,il fait apparaître de nouvelles fissures à l'édifice:chaque siècle a son mal,son angoisse.Aujourd'hui,malgré l'avancement technique inouï de notre civilisation,les menaces sont plus terrifiantes que jamais:il devient clair que l'homme n'a pas encore résolu son propre problème et le nombre des angoissés croît dans des proportions inquiétantes.Le temps,annonçant l'avènement de l'ère nouvelle que nous vivons, prédit à l'humanité un surcroît de travail,d'une profonde transformation des caractéristiques.Depuis la fin du XIXe siècle,en effet,nous avons vu s'effondrer progressivement plus d'un des vieux cadres de pensée,plus d'une des structures les plus solides sur lesquelles a reposé pendant longtemps l'équilibre de l'ordre social.L'homme de notre époque doit affronter nouvelles situations auxquelles il n'est pas préparé:plus libre,plus éclairé,mais aussi plus responsable,il trouve sur son chemin l'angoisse d'un bonheur inatteignable,malgré les promesses de cette ère brillante.Affranchis de maintes contraintes extérieures,les individus découvrent la fragilité de leur équilibre intérieur. Particulièrement sensible à l'incohérence d'une époque de transition agitée,la jeunesse,trop tôt mûrie,cherche sa voie et assume souvent mal l'angoisse de sa situation,tandis que,parmi les adultes,les femmes,sortant à peine de la condition moyenâgeuse qui leur était réservée,cherchent,souvent douloureusement,à concilier leur émancipation avec le rôle traditionnel qui leur est assigné au sein du foyer.Ce siècle marqué par l'angoisse.En théorie,les angoissés les plus déséquilibrés,la vie n'est pas sans danger;malheureusement elle n'atteint pas la cause profonde du mal.L'angoisse,en effet,traduit un déséquilibre du système et c'est sur ce plan qu'il faut agir pour lui permettre de procéder lui-même à sa guérison.Depuis quelques décennies le monde en profonde transformation.L'umanité cherche sa voie,il a besoin de s'adaptée à tous ses problèmes de  préoccupations pour s'acheminer vers la condition où il s'en libèrera définitivement pour guérir ses blessures.Dans la vaste plaine sacrée,soudain le bruit sauvage des conques de guerre a retenti,bientôt suivi d'une immense lutte telles des deux vagues énormes,les armées ennemies s'ébranlent l'une vers l'autre,terribles et étincelantes.L'air déjà vibre de mille traits mortels et l'espace qui sépare les guerriers affrontés diminue sans cesse. Mais quel coup soudain vient nous dévaster?La fin du monde ou bien la fin de notre époque.Le plus redoutable que mille guerriers,plus sournoise qu'un coup déloyal.Douloureusement l'âme humaine aux prises avec le drame de sa condition terrestre,depuis longtemps.En découvrant brusquement l'impermanence et l'angoisse.Ainsi,depuis la plus haute antiquité,toutes les légendes,toutes les Écritures de l'humanité,évoquent le drame humain et s'efforcent de le résoudre.Aujourd'hui encore,l'angoisse transparaît en filigrane dans la plupart des préoccupations.Comme le loup des vieux contes,l'angoisse elle menace toujours de surgir sur notre chemin.Semblable à protée,elle revêt dans l'être humain mille formes différentes.Dès l'enfance elle apparaît:angoisse devant le monde inconnu,la solitude,la souffrance. Puis c'est l'angoisse de la frustration,de l'excommunion familiale,religieuse,sociale.Angoisse de l'adolescent devant la mort;devant le bonheur interdit,fuyant,insaisissable.Tourments de la conscience devant les exigences du devoir. Angoisse de l'Absolu,de la Vérité qui toujours recule.Angoisse de l'échec,de la vie ratée,de l'inutilité de tous les efforts,vertige au bord de l'anéantissement.À intervalles plus ou moins rapprochés,la grande question de l'homme se repose à la conscience éveillée:être ou ne pas être.Atteindre l'idéal ou échouer sans gloire;accomplir l'action juste ou s'avilir dans le péché;que nous entrevoyons ou mourir;l'angoisse est là qui oppresse l'âme.
Dans son expérience de la peur,ajoute la dimension proprement humaine de l'imagination:l'angoisse lui appartient en propre.De toutes les créatures,en effet,il est le seul capable de visualiser,le projeter sa peur dans le temps et l'espace et ce privilège ne fait que multiplier sa souffrance.Certes,le plus souvent,les réactions de l'homme devant le danger imitent celles de l'instinct animal,mais avec combien de nuances et de variantes!Paralysé sur le champ de bataille,sans conteste,mais quel tourbillon de pensées et d'émotions s'empare de son cœur!Au moment même où son corps échappe à son contrôle,il subit le drame de conscience:toutes les données du problème se précipitent dans sa pensée prise de vertige,sans que sa volonté ait à intervenir pour les évoquer le raisonnement pessimiste s'opère automatiquement dans un mental en fièvre et la conclusion s'en impose avec force dans le combat violent de l'individu conscient.Responsable, acceptera finalement le combat car il n'y a pas d'autre issue possible pour remporter sa destinée supérieure par lui-même.Il revient ensuite au plan affectif d'où a surgi l'angoisse mais il en tire,au contraire,ce qui va inspirer le désir d'agir:il fait vibrer les sentiments sur un mode plus élevé auquel le héros est particulièrement sensible.Si la loi morale commandait de sauvegarder la famille,même dans la guerre civile,le bien supérieur de la société exige avant tout de chacun qu'il accomplisse son devoir naturel,quelle qu'en soit la difficulté.Le devoir du guerrier-de tout homme véritable-est de faire face et d'assumer son angoisse,coûte que coûte,pour s'acquitter d'une mission dont il se reconnaît chargé. L'anxieux,est un véritable malade,enfermé dans une étroite prison de l'angoisse incapable participer à une réaction il est devenu inquiet et paresseux.
Dans ses manifestations extérieures,l'angoisse n'est en somme qu'un symptôme,traduisant un traumatisme intime de l'âme elle-même,au moment où se présente pour elle un conflit.C'est donc dans la complexe mécanique psychologique de l'homme qu'il convient d'entrer pour découvrir la genèse de l'angoisse et fonder ainsi la meilleure thérapeutique. L'homme connaît l'angoisse en raison même de sa constitution actuelle;mais en même temps,l'agression de l'angoisse fournit à chaque être l'occasion de mobiliser ses énergies et de se dépasser constamment.L'homme,éternel penseur, explorateur de l'Infini,se sent pourtant distinct de Lui:il se découvre seul dans son enveloppe éphémère,seul dans l'immatérielle prison de sa pensée et de ses sentiments;l'intelligence réfléchie,qui fait de lui le roi de la Nature,le retranche cependant du grand concert universel en lui donnant conscience de son existence individuelle,séparée.Tous les pouvoirs qui peuvent intervenir dans les multiples plans de la Nature se retrouvent dans l'homme qui les marque de son empreinte.Il en est ainsi du désir.Le Désir tout puissant,impersonnel,divinisé par sa force magique,cause le fantastique « déploiement de tout cet univers » dans l'espace.C'est lui qui unit tout l'ensemble,en maintenant chaque atome à sa place assignée.Dans l'homme,cependant,il émerge,esclave des limitations de la nature humaine:l'Eros s'incarne et devient envie,désir égoïste,passion;mais il surgit aussi comme aspiration élevée,désir de communion, compassion.Le fruit d'une longue évolution et dépositaire inconscient de toutes les richesses de la Nature,est un penseur méditant entre le ciel-sa patrie oubliée-et la terre,demeure provisoire,dont il fait tour à tour une oasis et un enfer.Mais cette vision doit se compliquer un peu,pour devenir plus pratique:ce pèlerin du ciel n'est plus libre de ses mouvements.Il est prisonnier d'un passé qu'il a lui-même construit et qui le conditionne à chaque instant:il vit sur une formidable réserve d'images imprimées en lui,depuis les innombrables siècles qu'il s'incarne et se réincarne sur la terre.Rien,donc n'est gratuit pour lui:chaque mouvement de son âme -pensée,désir,action-laisse en lui une trace,une image inaltérable dont le dynamisme ne manquera pas de se manifester dès que l'occasion s'en présentera.L'homme-pur rayon divin dans son essence intime-est vêtu ici-bas d'un vêtement d'images vivantes dont le corps physique ne laisse transparaître,dans son opacité,que les plus saillantes,répondant aux conditions de l'incarnation présente.Cette mécanique déroutante et quasi-automatique de l'âme incarnée est bien évoquée,devient,en s'incarnant dans le labyrinthe de l'univers tridimensionnel (visible et invisible) victime de l'illusion.De la même façon, l'objectif « s'oppose » au subjectif.Mais ce spectateur,sous la pression de toute son expérience passée,ne peut s'empêcher de perdre son objectivité et de traduire sa vision en termes de valeurs subjectives:les paires d'opposés se répartissent alors dans une double catégorie,suivant que les objets revêtent ou non une importance affective pour le moi,qui fait un tri automatique de ses messages sensorielsTandis que les perceptions sans intérêt pour l'homme personnel ne sont pas retenues consciemment et passent provisoirement dans le vaste magasin de la mémoire (où elles attendent de prendre de l'importance par association avec d'autres images,passées ou futures),celles qui ne lui sont pas indifférentes au contraire sont immédiatement classées en bonnes ou mauvaises,agréables ou désagréables.C'est ici que la mémoire intervient,d'une façon positive cette fois,bien qu'automatique-pour déclencher le jugement de valeur.Attraction et répulsion rythment ainsi la vie affective de l'homme incarné.Enconséquence,il connaît tour à tour le plaisir et la peine la déception,la colère,l'angoisse.Par le processus inexorable,il perd le contrôle de lui-même,puis la mémoire et le discernement,et court finalement à sa destruction.Emportée par son propre tourbillon,l'âme annexe à son domaine tout ce qui l'approche:elle projette un peu d'elle-même sur chaque objet susceptible de l'attirer ou de la repousser.De cette façon, à chaque instant, elle aliène un peu plus sa liberté,en s'identifiant à tout ce qui peut lui procurer de la jouissance, agréable ou désagréable:son équilibre dépend de plus en plus des objets extérieurs et n'en devient que plus précaire. Inévitablement,l'âme attachée par la centuple corde du désir,isolée à l'intérieur de son univers personnel si complexe, doit un jour se découvrir seule devant le front uni du monde extérieur étranger et de la grande nature muette lorsque la jouissance espérée est refusée,l'âme connaît la première grande angoisse.Dès lors, à chaque pas,l'âme devra s'épuiser à combattre pour sauvegarder ou consolider son domaine,jusqu'à ce que la mort lui ôte le moyen de lutter. Dans cette perspective,l'angoisse est la conséquence d'une blessure de notre « moi » sous l'effet d'une force adverse, ou même simplement d'un agent inconnu,interprété comme hostile,capable de menacer et même de détruire l'existence de ce moi,son dynamisme,son besoin normal d'expression.Ainsi, tous les conflits intérieurs,qu'ils soient clairement conscients ou noués inconsciemment,déséquilibrent la trame affective de ce moi, et sont générateurs d'angoisse.C'est cependant au moment de la pleine prise de conscience de la menace imminente que la crise éclate avec le plus de violence.Il est bien évident également que l'intensité et la fréquence du phénomène d'angoisse dépendent étroitement de la vitalité,de la richesse et de la complexité,c'est-à-dire de la sensibilité et des exigences du tissu affectif ainsi que de la puissance iimaginative de l'être.Pour cette raison,il n'est pas surprenant que la femme se trouve plus que l'homme menacée par l'angoisse.
Il nous faut maintenant faire une grande remarque:l'ego,ou moi personnel,que nous avons entrevu dans ses mécanismes psychiques n'est au fond qu'un agrégat de pensées et de pulsions,d'images et d'émotions,c'est-à-dire,un assemblage des trois « qualités » fondamentales de la Nature.Ce moi,lentement construit,contre le jeu des forces hostiles extérieures ne semble pas devoir échapper à la dissolution qui menace toute chose composée.Création temporaire,il ne pourra éternellement maintenir ses revendications contre les forces liguées du non-moi,de la Nature,à moins de parvenir à s'intégrer au plan même de ces forces naturelles,à moins de se transmuer et se dilater au point d'atteindre les dimensions du monde.Après tout,ce moi personnel n'est en réalité qu'un instrument véritable,ou Ego supérieur,qui vit,sent et pense à travers lui,pendant la durée d'une existence.Or cet Ego-l'Ame réelle que nous sommes-appartient à un monde bien moins éphémère que ce moi superficiel provisoire,limité par le temps et l'espace,qu'il projette,en quelque sorte,dans un corps physique parfaitement reconnu.Cette reconnaissance est absolument capitale dans le sujet qui nous préoccupe.Cet Ego porte en lui la lumière de l'Esprit Universel;le désir qui l'anime est celui qui le fait graviter vers son soleil originel et l'unit à toutes les âmes de l'Univers.Dans l'homme incarné,les qualités appelées « divines » de l'Ego Spirituel et précisément,la première de ces qualités,l'absence d'angoisse.C'est l'équilibre naturel d'un être éclairé par la connaissance rayonnée de l'Ego par le désir d'Union-qui procède de l'Âme Universelle,racine unique de toutes les âmes.Est inévitable-tant qu'il reste seul,enfermé dans sa sphère,en n'obéissant qu'à des désirs;mais d'une façon tout aussi inévitable,la joie et la paix sont le lot de ceux qui élèvent leur conscience et leur cœur jusqu'au plan de l'universel qui ne connaît aucune solitude,que n'obscurcit aucune angoisse.Tout le drame de l'homme consiste dans le renversement du courant de cette force vitale qu'est le Désir.L'ordre de la Nature ne permet pas l'ambiguïté-il oblige l'être au choix qui lui conserve sa dignité,tout en l'élevant progressivement jusqu'au niveau divin.La rançon du mépris de cette grande vérité est l'angoisse.Et l'homme la trouvera sur son chemin jusqu'à la conquête finale.En réalité,les grands Instructeurs de l'Humanité s'incarnent pour lui révéler ce dilemme,pour l'aider à faire le choix qui l'ennoblit tout en le libérant,et pour lui épargner la souffrance d'innombrables angoisses stériles.L'immensité de la tâche ne devrait pas nous décourager car l'homme arrive toujours à obtenir ce qu'il a désiré.Ne sois pas en proie à la dépression,car tu es né avec le destin divin.Revenons maintenant à notre vie de tous les jours.Nous sommes des êtres multiples-corps et Esprit,cœur et raison,sensibilité et intuition.Chacun de ces aspects a ses exigences naturelles et s'efforce de faire entendre sa voix à notre conscience;chacun a ses besoins-que nous les jugions légitimes ou honteux-mais très réels.Et l'on ne saurait se fier aux apparences:même un visage serein et impassible peut cacher l'immense besoin d'affection, commun à tous les êtres,la même soif de connaître,de sentir plus,d'être plus.La frustration de ces besoins,psychiques, spirituels,ou simplement physiologiques,entraîne inévitablement des effets,conscients ou non-inquiétude,gêne, nervosité,dépression-qui sont autant de variantes de l'angoisse.Par la solidarité de la machine humaine,le trouble se répercute dans tout l'individu.Dans l'angoisse,notre univers,large et divers,se recroqueville en un instant aux dimensions d'une étroite sphère où règne un tourbillon de forces contradictoires.Si,le plus souvent,il échappe à la folie,il arrive qu'il cherche la délivrance dans le suicide,sacrifiant ainsi tout autre besoin à celui qu'il n'a pu satisfaire.Terrible choix,car la mort le délivrera-t-elle vraiment?Dégagé d'un corps physique naturellement limité dans sa capacité de vibration au plaisir et à la douleur,le suicidé ne va-t-il pas se priver de sa dernière sauvegarde et tomber dans une horreur que rien ne viendra interrompre,aucun sommeil physique entrecouper,aucun contact amical alléger?Grande est la tentation pour le désespéré.À juste titre découragent-elles aussi ce demi-suicide qu'est l'évasion dans le paradis artificiel de l'alcool et des stupéfiants.Notons-le au passage,le suicide a bien souvent également un aspect agressif qui vise l'entourage; l'individu quitte avec violence un monde qui ne l'a pas compris ou satisfait,et se venge de lui de cette façon.Dans sa folie,il est capable d'entraîner aussi des innocents dans la mort.Cette agressivité,ce besoin de vengeance,se manifeste d'ailleurs dans la plupart des cas d'angoisse,même non désespérés:les enfants,les subalternes sont avertis des crises de leurs parents,de leurs supérieurs,par la mauvaise humeur,la colère qu'ils ont à subir,pour les motifs les plus bénins. Combien d'êtres,de familles,de peuples même,ne tentent-ils pas de se décharger ainsi du poids de leur angoisse sur des malheureux qu'ils ne manquent jamais de trouver sur leur chemin.À cet état agressif s'opposent les attitudes de passivité:c'est l'attentisme de celui qui supporte son drame en attendant que le hasard arrange les choses et décide à sa place;c'est le mensonge de l'enfant,la fraude de l'élève,conjurant l'angoisse d'une réprimande,d'un éventuel échec. C'est,le plus souvent,la recherche d'une protection,d'un refuge,symbolisée par le geste éternel de l'enfant tendant les bras vers sa mère.Fuir de la sorte,n'est-ce pas tricher avec l'angoisse?Oui sans doute,dans la mesure où l'effort nécessaire n'est pas fait pour affronter le problème et le résoudre.Dans les grandes épreuves,chacun cherche instinctivement un secours.Mais,au fond,n'est-ce pas naturel,nécessaire même?.Blessé dans son âme,l'homme, affaibli, n'a-t-il pas besoin d'une transfusion immédiate de force,que l'ami,ou l'être cher,peut lui donner?.Refuser cette aide,ne serait-ce pas pire folie et orgueilleux entêtement, prolonger inutilement un calvaire?Aucun Sage n'interdit de recevoir la consolation de l'affection,le conseil de l'amitié,bien qu'aucun homme n'atteigne la sagesse à moins d'avoir « tué le désir du réconfort ».On ne triche vraiment avec l'angoisse que lorsqu'on la fuit pour en oublier la cause.Et il y a beaucoup de moyens d'évasion,car le cheminement de l'angoisse est multiple.Nous le savons,elle n'est qu'un symptôme:pour tricher avec elle,il suffît de paralyser ou de dévier les mécanismes qui la produisent.Tout d'abord l'angoisse traduit une commotion affective:en conséquence ne faudrait-il pas détruire l'élément affectif en nous-mêmes, nier cette sensibilité qui cause toutes les souffrances?Folle entreprise,qui n'aboutit qu'au dessèchement extérieur,sans détruire vraiment les besoins refoulés,attendant leur heure.On ne peut impunément procéder à une pareille déshumanisation:l'affectivité doit être transmuée,non détruite mais les résultats ne sont pas immédiats.Parfois, cependant,il faut agir vite:la plupart des peuples anciens semblent avoir connu et utilisé les « tranquillisants » naturels,sécrétés par certaines plantes.C'est bien sur l'affectivité qu'ils agissent:le sujet devient momentanément incapable de s'émouvoir et c'est le soulagement, provisoirement.D'autres substances chimiques,des opérations chirurgicales modifient plus profondément et plus définitivement la personnalité:elles permettent aux grands malades de supporter une vie intolérable autrement. Tricherie?.La médecine a de ces dilemmes.La Nature,elle, suit son chemin;on ne l'en écarte pas impunément.Le malade s'habitue à son médicament et l'angoisse revient,fidèlement,lorsque le traitement cesse.Tricher?.On 1e peut encore en reportant la charge affective dont jouissait le besoin frustré sur un autre objet plus accessible-l'amoureux éconduit s'en va chercher un autre amour-ou encore sur un autre besoin,capable d'être pleinement satisfait.C'est le phénomène de la compensation.Ainsi, la mère « compense » pour l'enfant le vide de son absence prochaine, en lui remettant une grosse friandise au moment de son départ:la jouissance de la gourmandise relève efficacement le tonus affectif que risquait de compromettre l'absence de chaleur maternelle.La compensation est le moyen le plus usuel, considéré comme le plus « normal »,d'échapper à l'angoisse.Cependant,bien souvent,le besoin originel-éloigné de la conscience préoccupée par la jouissance d'un bonheur plus facile-n'en persiste pas moins:l'angoisse reviendra,mais le long sursis obtenu pourra utilement être mis à profit.De nombreuses voies s'offrent qui permettent une transformation efficace des préoccupations affectives.Certains se contentent d' « oublier » d'autres plus dynamiques trouvent dans l'action,l'occasion d'échapper à l'étreinte de l'angoisse.Pour d'autres, enfin,la culture,les activités créatrices,fournissent la plus honorable des compensations-musique,art,poésie,etc...Dans ce dernier cas,d'ailleurs,on ne sait plus s'il s'agit encore d'un simple divertissement,d'une évasion,ou d'une réelle reconversion des besoins sur un plan plus élevé. Également noble est la compensation trouvée dans l'extension horizontale du besoin affecti:par exemple,au lieu d'aimer sans espoir un seul être,un homme peut retrouver l'équilibre en consacrant sa vie et ses forces au service d'une collectivité de plus en plus large.Depuis longtemps,les hommes menacés dans leur solitude ont trouvé dans la religion un remède à l'angoisse.Compensation dans le ciel pour les déceptions terrestres,soulagement des souffrances par l'intervention miraculeuse du « Tout-Puissant ».Contre l'angoisse,un talisman:la prière;une seule armure:La foi universelle,le seul refuge certain,et il n'a rien négligé pour le salut de ses enfants.Tout le vocabulaire religieux possède un pouvoir magique dans le traitement de l'angoisse.Mais, notons-le bien,cette magie n'opère que sur celui qui croit.Elle exige donc un conditionnement préalable qui reporte sur un nos créateurs,que chaque petit enfant porte au fond de sa conscience.Si cette foi n'est qu'une croyance aveugle, illusoire,l'ignorance et l'arbitraire qu'elle recouvre menaceront toujours d'éclater au grand jour sous la pression des expériences de la vie et la sécurité trompeuse procurée par une telle foi laissera place à une angoisse redoublée.Il n'est de foi véritable que celle qui repose sur une vision réelle de la vérité.Il existe dans la religion le besoin affectif:c'est la sublimation des désirs inférieurs, éclairée par une contemplation élevée du monde divin.Malheureusement,la porte du mysticisme authentique,qui conduit finalement aux satisfactions les plus hautes et aux jouissances les plus vives,ne s'ouvre que pour de rares individus.Dans le rétablissement de l'équilibre psychique peut aussi entrer en jeu l'aspect intellectuel,il doit économiser bien des forces dans un monde où toutes les voies semblent parfois déboucher finalement sur le désespoir.Les divers moyens de défense que nous venons de passer en revue ne sont généralement que des palliatifs.Plus ou moins instinctivement,l'individu en use suivant son tempérament,au centre duquel trône l'orgueil. L'orgueil,qui résume toutes les prétentions,les exigences égotiques de chaque être est également le pôle d'où émanent la plupart des directives de réaction au moment de la crise.Pourtant l'antique Sagesse le compare à un ver dans un fruit.L'orgueil ne sauve que pour tout perdre finalement. C'est lui qui attise le feu du besoin,qui domine le mental et fait de l'individu un esclave.L'orgueil dessèche,ferme le cœur à l'amour véritable.Soleil démoniaque de notre vie individuelle,il pollue tout de ses rayons.Il écrase l'animal dans l'homme par crainte du jugement d'autrui. Il étouffe l'Humain dans le cœur par crainte de l'inconnu.Il éteint le Divin dans l'âme pour survivre.


  FIN
 

 

THËO  ET SOPHIE   .......... LIMOGES LE 52/2018    BRUNO MAFRICA